Selon nos sources proches du Parlement togolais, la proposition de révision constitutionnelle introduite par un certain nombre de députés et actuellement en étude à la commission des lois, aurait pour but de faire basculer le Togo vers une nouvelle république au régime parlementaire.

 

Le visage politique du Togo pourrait bien évoluer dans les jours à venir. Alors que les rumeurs circulent et attirent l’attention du public sur une éventuelle révision constitutionnelle en cours d’examen au Parlement togolais, la rédaction de votre journal AFrizoom.tg a pu obtenir des informations supplémentaires sur le contenu de cette proposition de loi.

Le régime parlementaire

Si cette loi est adoptée, le Togo pourrait devenir le premier pays de la sous-région à opter pour un régime parlementaire. Cela signifierait que le pays serait dorénavant dirigé par un Premier ministre nommé par la majorité parlementaire, ainsi que par le président de la République. La durée du mandat du Premier ministre serait de 7 ans et de 4 ans pour le président de la République. La seule élection majeure et déterminante pour le peuple consisterait à choisir les hommes et les femmes qui siégeront à l’Assemblée Nationale. De cette manière, le contrôle du parlement équivaudrait à la direction du pays.

Ce qui pourrait changer 

Sur le papier, le président de la République sera désormais politiquement affaibli et retiré de la gestion directe des affaires de la cité. En ce sens, pour la première fois au Togo en 60 ans, le pays pourrait ne plus être dirigé par “la famille Gnassingbé”. Le président de la République, désormais nommé, pourrait garder son poste aussi longtemps que son parti sera majoritaire au parlement. Ainsi, Faure Gnassingbé, étant désormais moins influent, pourrait demeurer au pouvoir plus longtemps que prévu, sans être inquiété. Il n’y aura donc pas d’élection présidentielle en 2025 comme attendus par un bon nombre de partis politiques.

Le poste de Premier Ministre, aujourd’hui réduit à une fonction de conformité à la constitution, pourrait être revalorisé et placé au centre des attentions. Cela signifie que, par exemple, Mme Victoire Dogbé pourrait se retrouver à la tête du pays si son parti estime qu’elle en est capable.

Des questions sans réponses

Quel est l’intérêt de ce changement constitutionnel? pourquoi les députés ne l’ont ils introduits qu’en cette période préélectorales,  et ou les dés sont déjà lancées.  Quid de ces députés dont le mandat est déjà arrivé à son terme mais continuent de légiférer? Pourquoi est il si important de changer de régime politique avant d’ouvrir les élections législatives prochaines.

Voici entre autres autant de questions laissées sans réponse. Pour l’heure on en n’est pas encore là. le texte est toujours en étude à la commission des lois et les togolais seront bientôt fixés sur l’avenir politique du pays.

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