Les opposants du Togo et de la Guinée Conakry sont encore au stade de “boycotter” les élections ou y “participer”. Face à des présidents comme Faure Gnassingbe, et Alpha Condé qui ont une maîtrise totale de leurs moyens et politiques, on retrouvent des opposants en manque de stratégie souvent placés devant les faits et contraints de réagir après les actions politiques de leurs adversaires.
Au Togo, les opposants ont encore des stigmates de leur boycott des législatives du 18 décembre 2018. Cette “erreur” a sonné la fin de leur élan politique. Réunis au sein de la C14, l’opposition togolaise a été conduite au suicide collectif en refusant de participer aux élections. Mais en état, cette position de boycott était leur meilleure option autant ils n’avaient pas les armes nécessaires pour battre le parti au pouvoir, Unir.
En février de cette année, Jean Pierre Fabre l’ex chef de file de l’opposition togolaise, qui après s’être opposé au quatrième mandat de Faure Gnassingbe avait fini par participer aux élections, a lamentablement échoué à la présidentielle. Aujourd’hui il, il n’est plus député a l’Assemblé nationale mais il a pu se trouver une petite place de Maire dans une commune. Politiquement effacé, il est aujourd’hui en quête, non plus d’un titre de président du Togo, mais de son électorat et sympathisants.
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En Guinée Conakry, la participation de Cellou Dalein Diallo aux élections présidentielles met fin aux contestations de la candidature d’Alpha Condé. Les autres partis de l’opposition, en manque de stratégie devront encore composer avec la grande classe politique guinéenne avec à sa tête Alpha Condé. Entre boycotter ou participer, Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition a décidé de fausser compagnie à ses camarades. Le scénario actuel est le même. D’un côté le FNDC qui décide de boycotter les élections et de l’autre coté un opposant qui participe aux élections.
Ces opposants prouvent à chaque occasion qu’ils n’ont pas les moyens de leur lutte. Il promettent la gloire à leurs sympathisants mais ils peinent à concrétiser leur lutte.
Quelle solution pour ces opposants aux destins égarés?