La dynamique Kpodzro appelle ses sympathisants à une manifestation publique le 04 octobre prochain. Les suites d’Agbeyome Kodjo, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 22 février dernier, entendent, par cette mobilisation, réclamer que “la vérité des urnes soit rétablie”, la levée du mandat d’arrêt international contre Agbéyomé Kodjo, la libération des prisonniers politiques et la cessation des poursuites judiciaires enclenchées contre le prophète Esaïe. Mais D’incohérences en incohérences et d’échecs en échecs, cette dynamique doit proposer à ses militants une stratégie plausible qui va au delà des appels stériles à mobilisation .
Une action de survie politique.
Cet appel à mobilisation n’est rien d’autre qu’une action politique. Une façon, pour un mouvement politique déjà à l’agonie de faire parler de lui en cette période d’accalmie où le Togo ne connait de remous politiques.
Tout comme les autres formations politiques de l’opposition togolaise en manque de souffle, la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) a toujours fait preuve de manque de stratégie, de cohérence et d’objectivité. En Avril, Agbeyomé Kodjo avait signé un document dans lequel il reconnaissait officiellement que Faure Gnassingbé est vainqueur de l’élection présidentielle du 22 février. Un accord qui lui avait permis de recouvrer sa liberté après avoir passé 72 heures dans les mains du SCRIC et des autorités judicaires du Togo. Alors demander encore aujourd’hui aux togolais de manifester pour que la vérité des urnes soit rétablie est une pure incohérence.
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Quant à ce qui concerne le mot d’ordre sur la levée des poursuites judiciaires contre les responsables de DMK, il sera adéquat de s’interroger sur comment ceci pourrait se faire. Pour faire chavirer le bateau Gnassingbe, il faudra plus qu’un meeting qui ne devrait pas connaitre une affluence en raison du faible poids de la dynamique, et aussi de la crise sanitaire due au coronavirus.
Et il en vas de même pour les requêtes concernant la levée du mandat d’arrêt international contre Agbéyomé Kodjo, la libération des prisonniers politiques et la cessation des poursuites judiciaires enclenchées contre le prophète Esaïe. La dynamique a déjà perdue cette petite lourdeur qu’elle avait illusion d’avoir après les élections présidentielles du 22 février. Aussi, aucun appel à mouvement venant d’un regroupement de l’opposition n’a déjà vraiment eu d’impact sur une procédure judiciaire en cours au Togo.
La dynamique Kpodzro emprisonne le débat politique dans le coffre de l’immaturité
Aujourd’hui il est peut-être temps pour ces mouvements politiques d’instruire les togolais sur des raisonnements logiques de fond et de forme, pouvant les aider à produire des analyses distinctes de la fougue de l’émotion collective. La dynamique Kpodzro prouve qu’elle n’a rien d’autre à proposer à part des meetings, des marches, des discours répétitifs. Aussi peut on leur reprocher de toujours confondre le débat politique togolais à leurs conflits fratricides et intérêts égoïstes.
Agbeyomé n’a pas réussi à prouver qu’il a gagné les élections présidentielles et cette page est déjà tournée pour tous les togolais. Il n’est plus honnête de revenir en arrière. Cette dynamique devrait plutôt encourager leurs sympathisants à débattre sur des questions essentielles comme des moyens et stratégies pour vaincre tout adversaire durant les autres échéances politiques qui arrivent, réfléchir sur l’avenir politique du pays et se mettre au devant de la scène avec des propositions concrètes de développement, proposer des approches participatives, d’inclusion sociale et de mécanisme adéquat pour donner de nouveaux souffles aux partis politiques de l’opposition.
Les togolais sont aussi appelés à dépassionner les débats politiques. Le Togo tend vers un monopartisme doux qui ne dit pas son nom. Ceci devrait plus inquiéter ces partis politiques qui continuent de perdre leur crédibilité pour manque de résultats sur le terrain.
