Créé au Togo il y a 52 ans, l’Université de Lomé a fait peau neuve depuis l’arrivée à sa tête du Professeur Komla Dodzi KOKOROKO en 2016, qui a mis en œuvre une série de reformes tant sur le plan des infrastructures que des formations. Mais s’agit-il d’une véritable évolution ou d’un progrès en trompe l’œil ?

1970 à 2009 : les débuts timides

À sa création en 1970, sous le nom ” Université du Benin ”, l’Université de Lomé comprenait seulement cinq écoles : l’École des Lettres (EDL), l’École Supérieure d’Administration et des Carrières Juridiques (ESACJ), l’École Supérieure des Techniques Économiques et de Gestion (ESTEG), l’École des Sciences (EDS) et l’École de Médecine (EDM). En 2001, elle devient Université de Lomé (UL) et se lance dès 2005 dans une politique de reformes générales qui a aboutit à l’instauration du système LMD vers 2009.

2009 à 2016 : Les limites du systèmes LMD

Les années 2009 à 2016 de l’Université de Lomé sont définies par plusieurs observateurs de la vie universitaire telle une étape où le campus de Lomé n’a pas connu de changements significatifs. Elle a même été surnommée ”la brousse” ou encore ”la jungle” par une grande majorité de ses étudiants qui se plaignent de la ” mauvaise qualité des infrastructures et des conditions d’étude” et réclament une reforme du système LMD.

Evolutions des infrastructures universitaires et des formations

Le Pr Komla Dodzi KOKOROKO, a officiellement pris fonction le mardi 31 mai 2016. Au cours de ses six dernières années, l’Université de Lomé sous sa présidence, a fait du Partenariat, de l’Innovation et de l’Expertise les bases de son action. L’université s’est alors lancé dans un vaste chantier de rénovation tant sur le plan des infrastructures que sur le plan des formations. Sur le plan des infrastructures, des amphithéâtres ont été rénovées ou construits. Des travaux de bitumage ont été réalisés afin de faciliter les déplacements au sein de l’Université. Les cités C, D, E, F ont été réaménagés. Des voies piétonnes ont été aménagées. Un bassin d’eaux pluviales a été construit dans l’objectif est d’éviter les inondations au Campus sud. Une connexion haut débit ainsi que des reposoirs ont été aussi implantés pour offrir aux étudiants un cadre idéal pour l’acquisition du savoir et de la compétence.

Sur le plan formation, la nouvelle équipe dirigeante de la Présidence de l’Université de Lomé (UL) croit fermement en l’efficacité de la formation professionnelle pour trouver des solutions aux problèmes spécifiques de la société. C’est ainsi que l’Institut des Métiers de la Mer a été créé. Plusieurs filières ont été également créées pour offrir plus d’opportunités de formation. On peut citer : les Licences professionnelles à la Faculté Des Sciences en Géologie Minière (LPGM), les licences en Chimie Analytique Mines et Environnement (LPCAME), etc.

Selon les informations de gnadoemédia.com  et Unirank, ces travaux et reformes entrepris sous la houlette du Pr Komlan Dodzi Kokoroko, ont permis à l’Université de Lomé d’occuper la sixième place dans le top 6 des universités d’Afrique subsaharienne francophone.

En somme, même si plusieurs défis restent encore à relever et de nouveaux sommets à atteindre afin de conformer le campus universitaire aux normes mondiales ; selon les analystes, l’Université de Lomé a évolué et est sur le chemin. Il ne s’agit donc pas d’un progrès en trompe l’œil, mais d’une véritable révolution. 

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