Le cas de Allassane Dramane Ouattara (ADO) doit enseigné dans les écoles de leadership. Il est le parfait exemple de ce qu’un (vrai) leader ne doit jamais faire. En effet, ADO a démontré sa capacité à:
1) se dédire: il a publiquement affirmé qu’il a dépassé l’âge d’être Chef d’Etat et a supplié ses partisans de le laisser partir. C’est alors que ces partisans l’ont applaudi, signe que cette decision était noble. Mais il revient quelques mois plus tard pour chercher à démontrer que lui seul pouvait preserver la paix en Côte d’Ivoire;
2) Ne pas respecter ses engagements: en 2010, il a dit à Laurent Gbagbo que “deux mandats suffisent” et que ce dernier devait aller “se reposer”. Aujourd’hui, il veut en faire trois (3) voire plus. Il aurait promis à Soro de faire de lui son successeur; le moment venu, il l’a faire partir du pays et empêché de revenir;
3) obliger ses proches à faire des contorsions pour le soutenir: ses principaux collabotareurs, en son temps, ont solennellement démontré dans différentes instances qu’en aucun cas, la Constitution ne donnait à Ouattara le droit de se présenter à l’élection. Aujourd’hui, ADO les “oblige” à faire les démonstrations contraires sur la base du texte constitutionnel;
4) se faire passer pour expert dans un domaine qui n’est pas le sien: il affirme, simplement parce qu’il a signé le texte promulguant la Constitution, il est mieux placé (que tous les juristes au monde?) pour en donner l’interpretation juste; en somme, il serait le “dieu” de la Constitution;
5) se faire passer pour ce qu’il n’est pas: il veut faire croire qu’il se sacrifie alors qu’en réalité, il sacrifie les principes démocratiques et l’espoir de consolidation de l’Etat de droit, non seulement en Côte d’Ivoire mais aussi dans beaucoup de pays africains;
6) à manquer de solidarité et à dribbler ses propres collègues chefs d’Etat: alors que les pays de l’Afrique de l’ouest mènent une réflexion assez avancée sur l’Eco, une nouvelle monnaie sous régionale. En décembre 2019, ADO trouve l’occasion de les dribbler en se mettant seul avec le président Macron pour annoncer la création d’une “nouvelle” monnaie qui serait aussi dénommée “ECO”
7) ne pas tirer des leçons du passé: les années précédentes, on a tenté de l’exclure de la course à la présidentielle, et des gens se sont battus pour lui. Aujourd’hui, il fait tout pour en exclure Soro, Gbagbo et d’autres.
Il y a tellement d’exemples pour illustrer ce cas d’école. Mais je m’arrête à sept (7). Vivement que l’opposition ivoirienne s’organise efficacement pour le battre s’il persiste à être un si mauvais exemple.
Ceci est une opinion de André Kangni AFANOU
Commentaires depuis Facebook