Selon Mariam Sankara, le verdict rendu le 06 avril 2022 par le tribunal militaire de Ouagadougou à l’issue du procès Sankara « dissuadera d’autres personnes de commettre des violences au Burkina Faso ».
Au micro de Radio France International (RFI), la veuve de l’ancien président burkinabè, Mariam Sankara a affirmé que le verdict rendu «dissuadera d’autres personnes de commettre des violences au Burkina-Faso.
En effet, l’ancien président Blaise Compaoré et le général Gilbert Djendéré ont été reconnus coupables par la justice militaire burkinabè d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de complicité d’assassinat ; et condamnés à la prison à vie, ce mercredi 6 avril 2022.
Hyacinthe Kafando, en fuite et jugé lui aussi par contumace, est reconnu coupable d’atteinte à la sûreté de l’Etat et d’assassinat. Selon plusieurs sources locales, il est présenté pendant le procès comme celui qui a conduit le commando ayant ouvert le feu sur Thomas Sankara et 12 de ses compagnons, le 15 octobre 1987.
Huit autres accusés, déclarés coupables de complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de complicité d’assassinat et de subornation de témoins, écopent de peines allant de 5 ans avec sursis à 20 ans de prison fermes.
Enfin, seuls les trois derniers accusés, dont les deux médecins qui avaient délivré les actes de décès à certaines familles des victimes avec des fausses mentions sur la nature de la mort, sont relaxés.
Mais pour plusieurs observateurs, commentant l’intervention de Mariam Sankara, ce verdict à lui seul ne suffit malheureusement sans doute pas pour dissuader de toute violence future. Et même si ce n’est pas le cas, il s’agit ici d’un procès pour l’histoire, qui honore la mémoire du très charismatique président, qui aidera la famille de faire enfin son deuil et permettra à tous les fils et filles du Faso d’écrire une nouvelle page de l’histoire de leur pays, car lit-on sur la toile, ”il ne peut avoir de véritable réconciliation sans justice”.