Les relations entre le Niger et la Turquie se renforcent dans le domaine de l’industrie minière alors celles avec la France s’effritent

Le mardi 16 Juillet, une délégation ministérielle turque dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan était en visite à Niamey, dans la capitale nigérienne dans le but d’approfondir la coopération bilatérale entre la Turquie et le Niger. Selon les médias nationaux, les échanges entre les autorités Nigérienne et Turque ont englobé divers secteurs, comme entre autres la santé, les infrastructures, l’énergie minière, la coopération militaire, l’hôtellerie et le BTP.
Cette visite fait suite à un voyage du Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Zeine, en Turquie quelques mois plus tôt, au cours duquel des partenariats auraient été établis d’après le gouvernement Nigérien.
Dans l’après-midi du Mercredi 17 Juillet, Mahaman Moustapha Barké Bako, ministre nigérien du Pétrole, et Alparslan Bayraktar, ministre turc de l’Energie et des Ressources naturelles, ont signé une déclaration d’intention, comme l’a rapporté la télévision nigérienne. A l’issue de cette signature, un nouvel accord minier a été conclu entre le Niger et la Turquie prévoyant que toutes les facilités seront accordés aux entreprises turques intéressées par le secteur minier du Niger.
« Nous espérons que les opérateurs économiques viendront en grand nombre investir au Niger et que toutes les facilités leur seront accordées pour que l’exploitation des richesses serve à nos deux peuples », a déclaré le premier ministre nigérien, Ali Mahamane Zeine, lors de ses entretiens avec la délégation turque.
Notons que le Niger est dans un processus de reconfiguration de ses partenaires depuis le coup d’Etat de Juillet 2023 avec la montée au pouvoir du général Abdourahaman Tiani.
Jusqu’à récemment, le Niger faisait partie des fournisseurs d’uranium à l’Europe plus précisément à la France, qui était l’une des principales actrices de l’industrie minière nigérienne. Mais avec le gouvernement de Tiani, le Niger a revisité ses accords avec l’europe.
C’est ainsi que la société minière française Orano qui opérait au Niger depuis plus de quarante ans et qui devait commencer l’exploitation d’une troisième zone minière, la mine d’Imouraren, le plus grand gisement d’uranium du Niger, s’est vu retirer ses droits d’exploitation le 20 Juin dernier.
« Pour la Turquie, il s’agit de savoir comment profiter de cette période où le Niger cherche de nouveaux partenaires, et pour le Niger, toute personne éloignée de la France, des États-Unis et des pays de l’Union Européenne qui peut offrir un soutien en termes de sécurité et de défense est un allié qu’il est heureux d’accueillir », explique Sam Murunga, analyste de l’Afrique pour BBC.
Il est à rappeler que le Niger est le septième producteur mondial d’uranium, selon l’Association nucléaire mondiale.

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