En Mauritanie, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est rendu, ce lundi 17 août en fin d’après midi, dans les locaux de la Sûreté nationale pour répondre à une convocation des services de la police de répression des crimes économiques.
Lundi, en fin de soirée, l’ancien président était toujours dans les locaux de la sûreté lundi et notre correspondant à Nouakchott a pu joindre son avocat, maître Taghioullah Aïda.
« L’ancien président a reçu une convocation vers 16h et pour 17h30, un délai déraisonnable et peu conforme au droit applicable en Mauritanie », explique au micro de notre correspondant Salem Mejbour, l’avocat qui a accompagné son client à la Sûreté nationale. Là, l’avocat a été prié de se retirer, de partir ; une situation qu’il conteste : tout citoyen a droit à un avocat, argumente maître Taghioullah Aïda. « On est surpris de cette manière de traiter l’ancien président. L’Etat a le droit de poursuivre et d’enquêter mais tout citoyen a droit à une assistance juridique », poursuit l’avocat.
Les policiers mènent des investigations sur de présumés cas de corruption et de détournements de biens publics pointés dans un rapport d’enquête parlementaire sur la gestion de l’ancien président, entre 2008 et 2019. Un rapport validé par l’Assemblée nationale le 28 juillet et transmis à la justice le 5 août.
Plusieurs ministres et anciens Premiers ministres du régime Aziz, ont été déjà entendus par la police sur l’attribution douteuse d’un marché de construction d’un terminal à conteneurs au port de Nouakchott. La police a confisqué les passeports des anciens membres du gouvernement Aziz.
Avec RFI