Les représentants de l’ONU ont pu rencontrer, jeudi, le président déchu malien Ibrahim Boubacar Keïta et les autres personnalités arrêtées par la junte désormais au pouvoir au Mali. Cette dernière a affirmé que 17 autres personnes étaient encore retenues à la suite de la libération du ministre de l’Économie et d’un proche d’IBK.
Des responsables des droits de l’Homme de l’ONU ont rencontré, dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 août, le président déchu du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, ainsi que d’autres responsables détenus par des mutins depuis le coup d’État militaire intervenu en début de semaine.
La mission de l’ONU a pu accéder à l’ex-président qui ne s’est plus exprimé depuis sa démission mardi et à d’autres détenus, a tweeté la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Aucun détail sur ce qui a été dit ou sur l’état des captifs n’a été fourni.
Hier dans la soirée une équipe des #DroitsdelHomme de la MINUSMA s’est rendue à #Kati dans le cadre de son mandat de protection des droits de l’homme et a pu avoir accès au Président Ibrahim Boubacar Keita ainsi qu’aux autres détenus. #Mali ????????
— MINUSMA (@UN_MINUSMA) August 21, 2020
“Nous avons autorisé une mission des droits de l’Homme de l’ONU au Mali à rendre visite à tous les 19 prisonniers de Kati, y compris l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta et l’ancien Premier ministre Boubou Cissé”, a déclaré à l’AFP un responsable de la junte s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Ce geste des militaires, qui assurent vouloir organiser une transition politique de courte durée, intervient alors que l’opposition appelle à de grands rassemblements dans l’après-midi à Bamako pour “fêter la victoire du peuple malien”, trois jours après la chute du président Keïta, au pouvoir depuis 2013.
Avec AFP et Reuters