Renvoi de la force barkhane et Takuba, renvoi de l’ambassadeur français, suspension des médias de propagande RFI et France 24; le gouvernement malien démystifie la France, son ancien pays colonisateur.

 

Jamais un ancien pays colonisateur n’est tombé aussi bas face à une nation africaine. En moins d’un an, la France a subi ses plus gros revers au Mali, pays dirigé depuis le 18 août 2020 par de jeunes officiers de l’armée.

Assimi Goïta, voici l’homme courageux qui ose défier la “grande France”. Dès son arrivée au pouvoir et après avoir démis de ses fonctions, le feu président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le colonel va entamer une politique de nettoyage dans un pays sérieusement miné par la corruption et les attaques djihadistes.

Prenant le taureau par les cornes Assimi Goïta va d’abord réorganiser l’armée malienne, revoir les accords signés avec leurs “partenaires européens” notamment les accords de défenses avec la France qu’il juge inéquitable.

La France n’avait pas senti que le vent a tourné. Et quand le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian a osé qualifier le pouvoir malien d'”illégitime” et ses décisions d'”irresponsables“, et suite au blocage depuis août 2020 par Paris de la nomination de Moussa Sy au poste d’ambassadeur du Mali en France, Bamako répond le 31 janvier 2022 par la réciprocité. C’est-à-dire l’expulsion de l’ambassadeur de la France au Mali, Joël Meyer.“Habituellement, c’est la France qui prend les devants, maintenant ce qui change, c’est qu’on n’est plus dans la Françafrique ! Cette junte est beaucoup plus intelligente qu’on ne l’imagine. C’est très fort de leur part. ” lit-on dans un commentaire du journaliste et écrivain, Antoine Glaser.

Trois semaines, après que Joël Meyer soit déclaré persona no grata, “au regard de ces manquements répétés (aux) accords de défense”, le colonel très très puissant va encore ordonner le 18 février 2022 à la France, le retrait “sans délai” et “sous la supervision des autorités maliennes” de la force Barkhane et Takuba basé au Mali depuis 2014. Mettant ainsi fin à la plus longue opération militaire française à l’extérieur depuis la guerre d’Algérie.

Sous la gouvernance Assimi Goïta, le Mali poursuit sa révolution, son changement de cap, une ère de décolonisation selon plusieurs observateurs. Le pays a annoncé, le 16 mars dernier, la suspension de RFI et France 24, des médias français accusés de diffuser des informations erronées sur Forces Armées Maliennes (FAMa).

Jamais une puissance occidentale n’est tombée aussi bas ! Jamais auparavant, la France n’avait été aussi humiliée dans son histoire.

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