Le Togo vient d’accepter, sur demande des autorités maliennes, le rôle de médiation entre Bamako et la CEDEAO d’une part, ainsi qu’avec la communauté internationale. Quelles ont les raisons qui ont pu poussées le pays d’Assimi Goïta à se tourner vers Lomé ?
Dans un contexte diplomatique marqué par des mesures de rétorsion économique lancées notamment par la Communauté ouest africaine contre le Mali, le président de la République togolaise a accepté de venir en aide à Bamako « à trouver un compromis pour sortir », le pays « de cette situation ».
Pour éclairer sur le choix du Togo, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop explique aux termes de la visite de travail, que le chef de l’Etat togolais « Faure Gnassingbé est le doyen des chefs d’Etats de la sous-région. Le Togo sous son leadership a une approche mesurée, équilibrée et constructive par rapport à la gestion de la situation politico-sécuritaire de la région. Par rapport à la gestion des processus de transition. »
Aussi, Abdoulaye Diop a rappelé que « le Togo en tant que pays a vécu 15 ans sous des sanctions internationales. Nous pensons aujourd’hui que le Togo a la légitimité, l’expérience et la sagesse de pouvoir aussi partager sa petite expérience avec le Mali pour pouvoir vraiment éviter ce type de situation. »
Par ailleurs, le pays appartient depuis février à un groupe de dialogue chargé de faciliter les négociations internationales. Selon les informations de RFI, Le président togolais est même l’un des rares chefs d’État de la sous-région à avoir effectué une visite – toutefois rapide – à Bamako pour rencontrer l’actuel président de la transition malienne, le président de la transition malienne Assimi Goïta, fin janvier.
Le choix du Togo par les Forces de Bamako pour aider à débloquer la situation malienne est donc naturelle au regard de la bienveillance affichée, du poids, de l’expérience et du leadership de Lomé dans l’espace CEDEAO et à l’international.