Les partisans de l’ex-président Ibrahim Boubacar Kéïta renversé par une junte militaire s’étaient donné rendez-vous, le samedi 22 août, à l’esplanade de la bourse du travail pour protester contre sa destitution. Ils ont été dispersés par les forces de l’ordre à coups de matraques et de gaz lacrymogènes.
Les partisans d’Ibrahim Boubacar Kéïta ne décolèrent pas. C’est aux cris de « IBk président » ou « Libérez IBK », que ses soutiens ont manifesté pour montrer leur désapprobation du coup d’Etat survenu au Mali le mardi 18 août. Une manifestation qui n’a malheureusement pas pu aller à son terme, puisqu’ils ont été dispersés à coups de matraques et de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre.
« Nous sommes sortis ce matin pour montrer qu’on n’est pas d’accord avec le coup d’Etat. Mais à notre grande surprise des gens sont venus nous attaquer d’abord avec des cailloux et les forces de l’ordre ont profité de cette agression pour disperser nos militants », a indiqué Abdoul Niang, membre du CFR.
Il faut dire que c’est la première manifestation contre le Coup d’Etat depuis le renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta par les militaires regroupés au sein du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). Son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM) à l’instar de plusieurs autres formations politiques du pays, se sont contentés des communiqués condamnant l’intrusion des militaires dans la vie politique.
Selon une source sécuritaire, la Convergence des Forces Patriotiques (CFR) à l’origine de la manifestation n’avait pas informé le gouverneur de la ville de Bamako. C’est ce qui explique l’intervention des forces de l’ordre, nous a-t-on dit. En tout état de cause, la dispersion des manifestants par les forces de l’ordre est fortement condamnée sur les réseaux sociaux. Selon les internautes, chacun est libre d’exprimer son opinion. « C’est ce qui fait la beauté de la démocratie », écrivent-ils.
Source Maliweb.net