Le 5 septembre 2021-5 septembre 2022, un an exactement que par un coup d’État, Mamadi Doumbouya entraînait la chute d’Alpha Condé. Un an après, que faut-il retenir du bilan du nouvel homme de la Guinée ?

L’appel au dialogue et à la cohésion nationale

Le 5 septembre 2021, jour de sa prise de pouvoir, Mamadi Doumbouya, drapeau de la Guinée sur les épaules, déclarait en tapant du poing sur la table à la télévision nationale, déclarait en tapant du poing sur la table : « Les Guinéens ne doivent plus mourir pour la politique. Nous allons mettre en place un système qui n’existe pas et ce système, il faut qu’on le fasse tous ensemble ». Ces paroles, sont-elles devenues réalité ?

Le commandant des forces spéciales a rapidement au lendemain de sa prise de pouvoir, multiplié les appels au dialogue, à la cohésion et imposé sa méthode basée avant tout sur la fermeté.

En décembre dernier, première action forte, par décret, le leader du CNRD décide de renommer l’aéroport international de Conakry. Désormais, le nom du père de l’indépendance s’affiche en lettres dorées sur le terminal. Une décision forte, saluée par une grande partie de la société.

Lutte contre la corruption

Durant ses douze derniers mois à la tête de la Guinée, Mamadi Doumbouya a fait de la lutte contre la corruption une priorité. Le pays s’est doté d’une Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ayant, comme objectif, celui de lutter contre la délinquance financière, notamment les détournements de deniers publics. En parallèle, le chef de l’Etat guinéen a aussi voulu récupérer des terrains considérés comme propriété de l’État. En février dernier, deux des principaux opposants, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré ont donc été sommés par la justice de quitter leurs maisons. Malgré des recours en justice, les autorités ont fait démolir celle du leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée pour y construire une école.

Les attentes de la population sont multiples

Si les intentions du chef de l’Etat guinéen sont bonnes et que plusieurs actions ont été menées pour mettre le pays petit à petit sur la voie du développement véritable et de la stabilité; les attentes de la population restent multiples. Doyen, vendeur de claquettes, monsieur Sow appelle « le président Doumbouya à venir voir comment les gens souffrent ». Abdoulaye, la trentaine passée, estime que les autorités doivent tout faire « pour donner du travail aux jeunes ». Fonctionnaire, Monsieur Camara appelle donc Mamadi Doumbouya « à inviter tous les leaders du pays dans son bureau pour leur dire de gérer la transition avec lui ».
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