Le président de la transition guinéenne Mamadi Doumbouya poursuit la mission qu’il s’est fixé depuis le coup d’état de septembre 2021 de purifier les institutions du pays en luttant contre la corruption et l’impunité.

 

L’ancien président de l’Assemblée nationale Amadou Damaro Camara et de la Commission électorale nationale indépendante, Louncény Camara, ont été inculpés et arrêtés, dans la nuit du 28 avril 2022 pour détournement de deniers publics, corruption, malversation dans la passation de marché publics, enrichissement illicite et conflits d’intérêt..

Spécifiquement, la justice guinéenne accuse Amadou Damaro Camara d’avoir détourné de l’argent lorsqu’il était fonction à l’Assemblée nationale entre le 22 avril 2020 et le 5 septembre 2021. Plusieurs dossiers s’entremêlent. Mais le principal concerne la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale. C’était à l’origine un contrat de près de 15 milliards de GNF (environ 1,6 million d’euros) dont une très grande partie se serait évaporée.

Soulignons qu’au début de l’affaire, Amadou Damaro Camara, Lounceny Camara et Michel Kamano l’ancien questeur de l’Assemblée, ont été entendus à plusieurs reprises par la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale, qui a mené l’enquête préliminaire. Seul Michel Kamano a pu sortir libre, sous contrôle judiciaire.

Pour rappel, l’ancien premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, Mohamed Diané, ancien premier ministre de la défense nationale, Oyé Guilavogui, ancien ministre de l’environnement et Djakaria Koulibaly, ancien ministre des hydrocarbures, avaient déjà été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry pour «détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent, de vol et de complicité active dans la dilapidation de deniers publics».

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