En Guinée, suite à la libération annoncée du président déchu, Alpha Condé, vendredi 22 avril 2022, le CNRD (comité national du rassemblement pour le développement) et de son président colonel Mamadi Doumbouya, sont accusés de s’écarter de leurs engagements initiaux.
La libération de l’ancien président Alpha Condé renversé par un coup d’Etat militaire le 5 septembre 2021 n’est pas appréciée à Conakry, selon plusieurs sources locales.
Selon maitre William Bourdon et Vincent Brengarth, avocats internationaux du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) « Plusieurs mois après les différents engagements du CNRD et de son Président visant à permettre à la Guinée de renouer enfin avec le chemin de la justice sociale et de lutter résolument contre l’impunité, la situation n’avance pas »
Les deux avocats poursuivent en affirmant que « Cette absence réelle de changement surprend d’autant plus qu’un certain nombre d’acteurs de la société civile dont le FNDC, sont disponibles pour favoriser et accélérer le processus des procès liés aux crimes de sang ».
Aussi, pour Maitre Bourdon et son confrère, cette mise en liberté accroit les inquiétudes car la lutte contre l’impunité, en particulier pour ce qui concerne les crimes de sang, doit être une priorité pendant cette transition car la refondation ne saurait rimer avec l’impunité.