La mission d’observation électorale de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) a publié ce mardi 30 avril son rapport sur les élections législatives et régionales qui se sont déroulées au Togo le 29 avril.
Les conclusions ont été présentées lors d’une conférence de presse tenue ce mardi à Lomé.
Dans l’ensemble, la mission d’observation électorale de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) a salué le bon déroulement des élections législatives et régionales du 29 avril dans les régions qu’elle a couvertes dans les Plateaux, les Golfe, les Maritimes et les Lacs.
C a toutefois relevé quelques insuffisances au cours de sa mission d’observation, notamment l’absence de délégués des partis politiques dans les bureaux de vote, la faible présence d’observateurs internationaux, des contestations sur les bulletins nuls et de longues files d’attente à la clôture du scrutin.
Mais en “somme, les observateurs de la CEN SAD estiment que les insuffisances constatées ne sont pas de nature à entacher la transparence et la régularité du double scrutin du 29 avril 2024 qui doit être considéré comme libre, équitable et transparent”, a souligne Monsieur Sangare Yousouf, Chef de mission de la CEN SAD
Durant la conférence de presse, M. Sangare Yousouf a partagé un témoignage recueilli auprès d’une représentante de la liste indépendante “Alolédu”. Cette dernière a confié à M. Yousouf avoir constaté une anomalie avant l’ouverture d’un bureau de vote spécifique.
“D’abord je demande si tout se passe bien, les délégués disent oui, tout va bien. Après, elle (la délégué de “Alolelu”) vient me souffler à l’oreille: vous savez, nous sommes venus ici à 5h30, il y avait des bulletins dans l’urne. Je lui demande, vous étiez avec qui. Elle dit qu’elle était seule.”
Le chef de mission a exprimé sa perplexité face au comportement de la déléguée. Le chef de mission “ne pouvait donc pas donner foi à cette allégation”. Il a constaté qu’elle (représentante de la liste indépendante “Alolédu”) n’avait pas partagé ses observations avec ses collègues séance tenante et mais qu’elle lui avait ensuite fait des confidences en privé.
Cependant, comme la déléguée a refusé de confirmer publiquement ses allégations, le chef de mission a estimé qu’il ne pouvait pas accorder de crédit à celles-ci. En effet, l’absence de corroboration et le fait que la déléguée ait été la seule à avoir assisté à la scène, ont rendu difficile la vérification de ses affirmations.
Notons tout de même que des vidéos de bourrage d’urne ont circulé sur la toile dans la journée d’hier 29 avril durant le scrutin. Pour l’heure il est difficile de prouver leur authenticité.