Si Victoire Dogbe a fait de la lutte pour l’émancipation de la jeune fille un pilier de sa politique, l’on a du mal à comprendre comment au haut sommet de l’Etat, on ferme les yeux sur cette descente aux enfers de toute génération de jeunes filles. Challenges de nudité et de bikini sur Tok Tok, prostitution à ciel ouvert sur les réseaux surtout dans les groupes WhatsApp, proxénétisme, sextape voici autant de fléaux en vogue depuis un moment au Togo.
Victoire Dogbe est l’image de la réussite de la femme intellectuelle au Togo. Une tête bien faite qui n’a pas manqué de séduire le président togolais qui lui fera appel en 2008 pour faire partie de son équipe dirigeante. Victoire Dogbe, ce sont des portefeuilles ministériels comme le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé du Développement à la base, le ministère du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi et la direction du cabinet du numéro 1 togolais. Le 02 octobre 2020. Elle devient la toute première femme cheffe du gouvernement dans l’histoire du Togo.
“Mme Tomégah-Dogbé a également initié et mis en œuvre avec succès des projets visant l’inclusion des femmes, des jeunes et des artisans notamment au travers du Fonds national de la finance inclusive (FNFI)” rapporte le site officiel du gouvernement togolais. “Comme le montre son riche cursus scolaire, le nouveau chef du gouvernement est doué à un haut degré des qualités nécessaires pour l’accomplissement de sa nouvelle mission. Mme Tomégah-Dogbé est titulaire d’une maîtrise en Sciences Économique et Gestion à l’Université du Bénin-Lomé, d’un Master en Gouvernance et développement à l’Université Internationale Jones de New York (USA)” souligne le même site.
Mais l’on se demande comment une tête aussi bien faite peut se taire sur des dérives des jeunes filles, relève de tout un pays, sur les réseaux sociaux.
En effet, Victoire s’est érigée est défenseur du droit des femmes et de la jeune fille au Togo. Osons dire que selon plusieurs témoignages, la cheffe du gouvernement de Faure Gnassingbé reste accessible aux femmes.
Si son arrivée à la primature a suscité de l’espoir au sein des femmes et de la jeune fille qui ont désormais cette confiance qu’il est possible à une femme d’être premier ministre au Togo, désormais tout échec des femmes pourrait lui incomber dès lors qu’elle représente l’image de la femme togolaise, la femme vertueuse, travailleuse, les nana benz, les femmes des communes paysannes qui nourrissent le pays, les commençantes, les femmes d’affaires, les femmes des médias entre autres.
Le silence de Victoire Dogbe face à l’utilisation abusive des réseaux par les jeunes filles togolaises ne pourrait être toléré.
Malgré le lancement, il y a exactement un an par le numéro 1 du gouvernement, du Programme d’Excellence pour les Femmes Africaines (PEFA), un projet permettant à plusieurs jeunes filles de bénéficier d’une formation sur les méthodologies du monde du travail, le leadership et l’entreprenariat ; les Togolais attendent plus d’initiatives venant de leur Premier ministre.
Ces réseaux opèrent en plein jour sans être inquiétés. Le proxénétisme bat son plein au Togo. Les filles se livrent en spectacle de nudité sans besogne sur Tik Tok, dans les groupes, WhatsApp circulent des photo et vidéo sans pudeur. La prostitution, quant à elle, se marchande en monnaie courante sur des plateformes.
En laissant faire, la cheffe du gouvernement offre la plage à la violation de toute la section 2 du code pénal togolais qui prend en compte les articles 88, 89, 90.
La cheffe du gouvernement est interpellée si elle aspire à passer la relève à une jeunesse consciente des enjeux d’un Etat.