Ce mercredi 14 septembre 2022, deux dirigeants de la mine de Perkoa ont été condamnés à des peines de prison avec sursis. Que retenir de l’excipit de ce drame qui a secoué les familles de mineurs ?

Huit mineurs, six Burkinabè, un Zambien et un Tanzanien, s’étaient retrouvé piégés le 16 avril 2022 puis ont trouvé la mort dans la mine de Perkoa, située dans le centre du Burkina Faso, après une inondation suite à des pluies torrentielles.

Après les enquêtes ouvertes le 1er mai, le directeur général de Nantou Mining, la filiale locale de la société canadienne Trevali Mining, qui exploite la mine, Hein Frey, et le directeur des opérations de Byrnecut Burkina, société sous-traitante de Nantou Mining aryl Christensen, viennent d’être condamné avec sursis.

Le premier écope de 24 mois de prison avec sursis et de deux millions de francs CFA d’amende, soit 3 000 euros tandis que le second est lui condamné à 12 mois de prison avec sursis et un million de francs CFA d’amende, soit 1 500 euros.

Le procès a permis d’élucider les circonstances du drame et de situer les responsabilités. En effet, Hein Frey y a reconnu que la mine avait dépassé de 170 mètres la profondeur d’exploitation initiale. Le parquet a tranché que c’est la modification de la fosse et l’absence de système d’alerte précoce en cas d’inondation, qui a empêché les huit mineurs de se sauver.

Pour rappel, disparus depuis le 16 avril, les premiers corps des mineurs, quatre sur les huit mineurs portés disparus, n’ont été retrouvé dans la nuit du mardi 24 mai. Soit 39 jours plus tard. 

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