Au Burkina-Faso, les familles des huit mineurs piégés par les eaux à près de 500 mètres de profondeur ont décidé d’observer un mouvement d’humeur au Haut-Commissariat de Réo dans la région du Centre-Ouest, où siège le comité de crise mis en place par le gouvernement.
Les familles des mineurs de Perkoa dénoncent la lenteur dans l’opération de sauvetage et ce qu’elles considèrent comme de la négligence de la part des responsables de la mine.« Cela fait maintenant 21 jours que nous sommes sans nouvelles de nos parents. Cela n’est pas normal », s’est insurgé leur porte-parole, Antoine Bama.
« En tout cas, je ne bougerai pas d’ici sans mon mari », a lancé l’épouse d’un des mineurs portés-disparus. « Cette situation est insupportable, la mine avait promis que les sauveteurs atteindraient la deuxième chambre aujourd’hui, donc nous attendons », a fait savoir l’un des manifestants.
Une délégation du comité de crise s’est rendue à Perkoa pour voir l’état d’évolution de l’opération de pompage. Après avoir rencontré les différents responsables coutumiers, la délégation gouvernementale a discuté durant tout l’après-midi avec les familles. Si elles commencent à perdre leur patience, elles ont décidé de mettre fin à leur mouvement d’humeur. Leurs représentants resteront toutefois sur place, selon les informations de RFI, pour suivre l’évolution des opérations, 24h/24.