Les rideaux de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations sont tombés, ce dimanche 6 février, avec une victoire des Lions de la Teranga sur les Pharaons aux tirs au buts (0-0, t.a.b 4-3). Premier trophée de la longue histoire footballistique du Sénégal, cette CAN n’a pas manqué de marquer les esprits des supporters et amoureux du ballon rond. 

 

Des outsiders épatants

Cette édition de la CAN 2022 a été marqué par les outsiders qui ont surpris plus d’un, à l’instar des Comores, du Malawi et de la Gambie. Pour leur première apparition, les Comores ont réussi à franchir le premier tour. On retient leur match héroïque face au Cameroun en huitième de finale malgré l’absence de gardien, l’un étant blessé et les deux autres touchés par le Covid-19. La Gambie a fait encore mieux en atteignant les quarts de finale avec une équipe composée de joueurs dont la quasi-totalité a été formé sur le continent africain ; une lueur d’espoir pour les milliers d’enfants issus de quartiers pauvres et rêvant de porter un jour le maillot de leur sélection.

Algérie, Ghana, Nigeria, Cameroun, la désillusion

Tenante du titre et grande favorite, l’Algérie est tombée de haut, et termine dernière de son groupe avec un seul but. Le Ghana, habitué du dernier carré, a aussi quitté la compétition dès le premier tour, sur un carton rouge de son capitaine André Ayew. Après un sans faute en phase de groupe, Les Supers Eagles du Nigéria ont été éliminé, à la stupéfaction générale, en huitième par la Tunisie (0-1). Par ailleurs, les Lions indomptables du Cameroun qui espéraient gagner devant leur public, se sont heurtés aux Pharaons et se sont consolés avec une troisième place.

Des problèmes organisationnels, le drame d’Olembe et l’arbitrage

L’ombre de huit morts plane sur la CAN organisée au Cameroun. En effet, un engorgement de spectateurs et une porte ouverte au mauvais moment ont causé le décès de huit personnes dont un enfant de 6 ans, à Yaoundé devant le stade accueillant la rencontre Cameroun-Comores. Cette tragédie souligne des problèmes d’organisation, dont un exemple moins grave est le déplacement de deux matches en raison de l’état de la pelouse de Douala.

L’arbitrage lors de cette édition a souvent été un sujet de controverse et ce, malgré l’introduction de la VAR. Lors du match Mali-Tunisie, l’arbitre Janny Sikazwe a sifflé la fin de la rencontre à deux reprises. Dans un premier temps à la 85ème minute, dans la consternation totale. Et dans un second temps à la 90ème minute sans même donner de temps additionnels alors qu’il y aurait pu en avoir six ou sept. Les instances ont ensuite décidé que le match devrait reprendre après près de 45 minutes ; sous la supervision du quatrième arbitre. Mais les tunisiens ont refusé de revenir. Ce qui fait que finalement, la fin du match aura été donnée trois fois.

Cependant, ce fait insolite de l’arbitrage ne saurait éclipser un autre très marquant. A l’issue de Guinée-Zimbabwe, la rwandaise Salima Rhadia Mukansanga entre dans l’histoire et devient la première femme à arbitrer un match de Coupe d’Afrique des nations.

L’ascension des coaches “locaux” ?

Le coach sénégalais Aliou Cissé a réussi à vaincre la malédiction avec ce sacre qui couronne près d’une décennie de travail. Le Burkinabè Kamou Malo, quatrième avec ses Etalons, ou Mohamed Magassouba avec le Mali, ont mis en valeur le travail des entraîneurs “locaux”. Ils étaient seize sur vingt-quatre à la CAN, un record.

Malgré quelques manquements au niveau de l’organisation, le bilan de la CAN montre un progrès du football africain ; une évolution dans le jeu, l’illustration de nouvelles équipes, la percée des coachs locaux. La prochaine Coupe d’Afrique se jouera dans un an et demi en Côte d’Ivoire.

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